L’herpès c’est quoi?

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La famille des VHH – Virus herpétique humain

L’herpès de type 1 – HSV1 et de type 2 – HSV2 sont des virus courants qui font partie de la famille des virus herpétique humain (VHH). Il existe en tout 8 types de virus herpétiques humain VHH1 à VHH8, et que chaque personne est à risque de contracter à un moment ou l’autre de leur vie :

VHH1 (HSV1) : Herpès labial ou génital – transmissible sexuellement

VHH2 (HSV2) : Herpès génital – transmissible sexuellement

VHH3 : Virus de la varicelle et du zona (très répandue)

VHH4 : Virus d’Epstein-Barr – principale cause de la mononucléose infectieuse

VHH5 : Cytomegalovirus (CMV) – Le CMV provoque aussi la mononucléose.

VHH6 : Provoque la roséole – Maladie virale causant de fortes fièvres et démangeaisons cutanées chez les jeunes enfants (très répandue).

VHH7 : Provoque aussi la roséole (très répandue).

VHH8 : Récemment découvert dans les tumeurs appelées Sarcome de Kaposi (SK).  Le type lié au sida apparaît chez les gens infectés par le VIH ou le sida.

L’herpes de type 1 (HSV1) et de type 2 (HSV2)

L’herpes de type 1 est souvent aperçu chez les personnes ayant l’herpès labial, soit au niveau de la bouche et des lèvres de la bouche. On appel communément cette condition feu sauvage ou bouton de fièvre.

La transmission de l’herpès de type 1 est fréquente et en constante augmentation dans la région génitale due à la pratique de relations sexuelles orales génitales. Ce fait est très méconnu de la population.

Lors de la pratique du sexe oral (cunnilingus ou fellation), une personne qui est contagieuse avec l’herpès de type 1 peut, au moment de l’acte, transmettre le virus de la région de la bouche à la région génitale de son partenaire. Le virus de type 1 qui a son foyer de prédilection dans les muqueuses de la bouche à base d’eau arrive à s’adapter aux muqueuses de la région génitale ce qui explique sa facilité de transmission. Selon certains spécialistes, près d’un cas sur deux de nouveau cas d’herpès génital serait maintenant causé par la transmission du type 1.

 

L’herpès de type 2 est majoritairement présente dans la région génitale, soit au niveau du pénis, du vagin ou de la région anale. Une personne peut avoir une manifestation de symptômes d’herpès sans avoir eu de relations anales.

Le virus se transmet lors de relations sexuelles avec contact des organes génitaux, principalement de muqueuses à muqueuses. Il n’est pas obligatoire d’avoir une pénétration pour transmettre l’herpès génital. Le virus du type 2 qui niche dans la zone génitale survie bien dans les muqueuses génitaux, ce qui facilite la transmission dans cette région du corps.

Il est plutôt rarissime de voir la transmission de l’herpès de type 2 à d’autres parties du corps dont la bouche lors de relations orales génitales. Le type 2 qui a son foyer et qui survie bien dans la zone des muqueuses génitaux, s’adapte très mal aux muqueuses de la bouche à base d’eau. Bien qu’il est théoriquement possible de transmettre l’herpès de type 2 dans la région de la bouche, dans la réalité, ce phénomène est plutôt rare.

 

Comment se transmet l’herpès?

Lors de relations sexuelles, deux conditions doivent être établies pour transmettre l’herpès autant dans la région génitale que labiale.

La première condition : le virus doit être actif

La personne doit être contagieuse, c’est à dire, que le virus soit actif et non dormant. Lorsque celui-ci est actif, le virus ”se réveille”, et quitte la zone des ganglions sacrés situés au bas du dos de la zone génital et l’arrière de oreille pour la zone labial. Le virus va suivre une branche des nerfs et remonter à la surface de peau. Habituellement, il empruntera la même branche nerveuse que lors du moment de l’infection. Le virus est présent au niveau des nerfs du système nerveux mais n’est pas présent dans le sang.

Normalement, une fois le virus à la surface de la peau, une personne devient contagieuse. Lorsqu’une personne a des symptômes visibles, elle peut voir des rougeurs, des vésicules, ainsi que des boutons se manifester, accompagnés d’une sensation de picotement et de brûlure. Avant l’apparition des symptômes, une personne peut ressentir des douleurs au dos, de la fatigue, de la fièvre ainsi que des chatouillements ou une sensation d’éclairs.

Cependant, une personne peut aussi  être contagieuse sans qu’aucun symptôme ne soit perceptible ou visible. Nous appelons ceci un épisode ou une crise asymptomatique (sans symptômes). Il est possible que le virus soit actif et présent mais pas suffisamment pour provoquer une rougeur, vésicule ou bouton. Une telle condition peut survenir à tout moment et il est impossible de détecter la présence du virus pour une personne. Ceci explique pourquoi tant de personnes sont porteurs de l’herpès génital ou labial mais ignorent entièrement l’existence de leur condition. Il a été constaté via des témoignages de groupes d’entraide et de soutien herpès que la grande majorité des personnes qui ont été infectés leur partenaire ne savaient pas qu’ils étaient porteur du virus, labial ou génital.

Une personne peut également être contagieuse (habituellement pendant une période de 48 heures) avant que les symptômes deviennent perceptibles. Durant cette période, le virus est actif est présent et commence à s’accumuler à la surface de la peau de la personne infectée. Après 48 heures, le virus est assez présent pour que des symptômes commencent à apparaître.

La deuxième condition : Une porte d’entrée doit exister

Afin de transmettre le virus à une personne non infectée, cette dernière ne doit pas juste s’exposer au virus, mais une fissure microscopique doit exister à la surface de la peau pour permettre une intrusion du virus chez cette personne. Ces fissures microscopiques ne sont pas perceptibles à l’œil nu et peuvent facilement être créées durant des relations sexuelles normales.

Pour la région génitale, celles-ci peuvent s’avérer lors d’une pénétration normale ou lors de sexe orale au niveau du vagin, du pénis et de l’anus ainsi que les régions à proximité.  Ces fissures microscopiques servent de portes d’entrée recherchées par le virus et ce, même lorsque une personne est bien lubrifiée.

Pour la région labiale, la même chose peut se produire lorsque deux personnes s’embrassent ou procèdent à des relations orales génitales.

 

Dépistage de l’herpès de type 1 et de type 2

Pour dépister l’herpès de type 1 ou de type 2, il existe deux tests communément utilisés par le milieu de la santé pour établir un diagnostique.

Le test de prélèvement d’un échantillon

Lorsqu’une lésion est apparente, un médecin peut effectuer un prélèvement d’une échantillon de la lésion en question. Cependant, celui ci doit être prélevé rapidement et durant une fenêtre précise afin d’en arriver à un diagnostique précis. Sinon, le résultat du test pourrait revenir faussement négatif car aucun virus n’a pu être détecté au moment du prélèvement. Un deuxième prélèvement d’échantillon et/ou prise de sang pour un test de sérologie pourrait s’avérer nécessaire pour établir un diagnostique.

Tests de sérologie (prise de sang)

Une prise de sang peut être effectué chez un patient afin de détecter la présence d’anticorps qui se développent chez une personne positif en moyenne sur une période de 12 à 18 mois (et parfois plus) après le moment de la transmission du virus. Deux tests sanguins séparés doivent être effectuer dont un pour le type 1 et le deuxième pour le type 2. Ce type de test mène parfois à des erreurs d’interprétation des résultats par les médecins. Si le test est effectué tôt après la transmission du virus, il est possible que les résultats ne soient pas concluants et mène à une erreur d’interprétation vue au nombre peu élevé d’anticorps présent au moment du test. Mais un peu comme le principe du test du VIH, une deuxième prise de sang peut être effectué quelques mois plus tard afin de valider le premier test en comparant les résultats pour voir si le nombre d’anticorps présent dans le sang a augmenté.

Un troisième test : Le test de sérologie western blot (prise de sang)

Ce test n’est pas disponible dans les cliniques publics mais est disponible dans certaines cliniques spécialisés en santé sexuelle. Le coût du test est habituellement au frais du patient et n’est pas couvert par les régimes publiques. Ce test sanguin, très populaire aux États-Unis, donne des résultats beaucoup plus précis lors de la mesure des anticorps.

Que faire si j’ai un doute sur les résultats de mon diagnostique?

Comme dans toute condition médicale, des erreurs peuvent se produire au moment d’effectuer les tests ou au moment d’interpréter les résultats . Si vous avez un doute, il est fortement recommandé de demander une deuxième opinion auprès d’un autre médecin ou un spécialiste en santé sexuelle. Il existe des cliniques médicales spécialisés en santé sexuelle. Ces cliniques sont dotées de médecins experts qui se spécialisent dans le domaine de la santé sexuelle et peuvent vous aider. Vous pouvez consulter la liste de cliniques spécialisés en santé sexuelle dans la section correspondante sur ce site.

 

Peut-on guérir l’herpès et existe-t-il un vaccin?

Malheureusement, la science n’a pas encore trouvé de solution afin de guérir l’herpès. Une fois infectée avec l’herpès de type 1 ou de type 2, une personne est porteuse à vie. Il n’existe pas de vaccin afin de prévenir la transmission. Plusieurs charlatans présents sur l’internet clament qu’ils ont un remède miracle et tentent de profiter de la vulnérabilité des personnes aux prises avec cette situation pour soutirer de l’argent en vendant de faux remèdes ou autres. Il faut donc se méfier des produits naturels et produits miracles car aucune étude de recherche n’a été réalisée afin de prouver les dires.

 

Est-ce la fin de ma vie sexuelle et amoureuse?

Définitivement pas! Il existe des outils pour contrôler la situation et réduire les risques de transmission auprès d’un partenaire non infecté. Un diagnostique positif d’herpès génital ne signifie pas la fin d’une vie amoureuse. Il ne faut qu’apprendre à vivre avec cette nouvelle situation. Cependant, une personne nouvellement diagnostiqué doit se donner un peu de temps afin d’absorber et comprendre cette nouvelle réalité. Vous pouvez en apprendre d’avantage sur ce thème en consultant les sections suivantes :

La route vers l’acceptation.

Comment réduire les risques de transmission?

Le Valtrex – Valocyclovir et le méthode suppressif.

Puis je avoir des enfants? La réponse est OUI avec un grand “OUI”.

Bien vivre avec l’herpès génital.